Aujourd’hui petite journée qui va nous faire du bien après celle d’hier !

Etant à la sortie de St Astier nous récupérerons le sentier plus loin. 
Sur les conseils de Violette nous prenons l’ancien chemin qui longe la voie ferrée et nous avançons bien. 
Une belle montée de 500m vers Puits de Pont avec une pause discussion avec un vieux monsieur qui vit seul sur cette route. 
Au final terrain plat, aucune difficulté. 
Allant à Douzillac nous évitons le grand détour par la montagne et arrivons donc de bonne heure à 12:30  

Bizarre ce rosier à 2 couleurs si différentes 

Nous décidons de passer par le centre ville pour trouver un distributeur et une boulangerie mais rien, rien de rien !!! Uniquement un restaurant trop cher pour nous et une église 

Nous dejeunerd’un morceau de pain et d’une madeleine sous les arbres alors qu’il pleut à verse…

bien qu’il soit très tôt j’appelle pour l’hébergement qui est à 10 minutes de là et nous arrivons à la maison bien contentes d’être à l’abri et d’avoir le reste de la journée à nous reposer. 

Demain direction La Gratade et 22 km, il ne devrait pas pleuvoir. 
A demain 

Aujourd’hui une grosse journée en prévision, le guide Lepère nous annonce 23 km. Nous quittons donc Perigueux à 8h. Dès le départ nous sommes prises en charge par un monsieur âgé qui nous amène à la passerelle SNCF pour éviter le grand détour et aller sur la voie verte, très agréable 

Nous sommes rapidement montées dans les bois avec des dénivelés de malades : 

Et parfois une portion pas entretenue 

De belles découvertes également 

J’ai adoré cette pèlerine en ayant peint une moi même. 
Dans l’après midi nous avons été bloquées sur le chemin qui est devenu privé !!! Nous avons retrouvé la petite pancarte plus loin mais au bout du chemin c’est la mauvaise surprise : bouche d’égout et sous bois inondé 

Plus nous avancions et plus c’était inondé, nous avons réussi a traverser et remonter sur la route ce qui nous a fait un grand détour. 
Après cette mésaventure ce fut de la route sous le soleil (27 degrés)

Et l’impression de ne jamais pouvoir arriver à St Astier…

J’avoue avoir été épuisée comme jamais !
A 17:30 et après 24km nous avons découvert que notre gîte était encore à 5,2km soit 1:15 tout à la sortie de St Astier. J’ai prévenu notre hébergeuse de notre retard et elle a immédiatement proposé de venir nous chercher !!! Proposition que nous avons bien sûr acceptée. 

Une fois arrivées Violette nous a offert des rafraîchissements et un apéro bière avant le dîner 👍puis une belle soirée discussion, que demander de plus ?

Au lit pas trop tard pour récupérer et demain petite journée. 
à bientôt 

Aujourd’hui sera une longue journée avec 24 km sous le soleil.  Petite satisfaction d’après le guide Lepère qui indique 80 % de bois. 
tout d’abord arrêt à la boulangerie pour midi puis on attaque 

Et comme hier encore des truffières mais pas avec les mêmes arbres. Nous n’avons trouvé personne à qui demander. 
 

Comme vous pouvez le remarquer aucun nuage dans le ciel bleu !

A un carrefour nous sommes tombées sur ce modèle de puits à balancier

Et juste à coté un petit calvaire où ajouter sa pierre 

Tout le reste de la matinée se passe dans les bois mais avec quelques fleurs 

Et d’un seul coup le château de Caussade, architecture militaire des 14 et 15eme siècle qui est désormais une résidence privée et fermée. 
 

Après 3 heures de marche il est temps de faire une pause car je suis vraiment épuisée

Le reste de l’après midi fut épuisant et l’entrée dans Perigueux, comme dans les grandes villes sans fin. 
Nous sommes arrivées au refuge sur les rotules ce fut donc douche, sieste et dîner rapide de bonne heure. 
Demain encore une grosse journée de 24 km. Un jour après l’autre. 
Bonne nuit et à demain 

Ce matin départ du camping après un petit déjeuner frugal (1 tranche de pain de mie, 1 compote et 1 kiri). Murielle a eu le temps de faire cuire des pâtes pour midi et nous avons fait une tartine de kiri pour midi. Les Néerlandais avec qui nous étions se font leur porridge tous les matins. 
Le camping étant au fonds de la vallée il a fallu remonter toute la descente de la veille mais chemin bucolique.

Rien de spécial la matinée sauf que mon appli ne suivait pas exactement le balisage et nous avons suivi un joli chemin ombragé que  nous avions manqué tellement il était dans le contrebas 

Lors d’une pause nous avons été rejointes par Théo eh Jacqueline.  C’est à cet endroit que j’ai décidé de prendre un autre chemin pour gagner du temps, ce qui explique que nous n’avons fait que 16 km au lieu des 19 annoncés. 

Au détour d’un chemin nous avons eu la surprise de trouver des vaches dans le bois ! 1ere fois que je voyais ça. 
 

après ce chemin nous avons suivi la route Napoleon 
 

D’autres surprises tout au long du chemin que ce soit dés calvaires ou les chemins défoncés par les engins de débardage. 

Pas facile de marcher sur ces chemins !

Nous arrivons à Sorges par la route des truffières, je n’imaginais pas qu’ils en faisaient une telle culture 

Au final nous sommes arrivées à Sorges de bonne heure et nous avons eu la chance de trouver ouvert un café brocante « chez Céline » pour une menthe à l’eau. Nous y avons également retrouvé Théo et Jacqueline qui avaient encore 2km à faire et nous, nous devions attendre 16h l’ouverture du refuge. 
Nous avons visité l’église 

C’est un joli village avec beaucoup de commerces et médecins tout en gardant le passé 

Ce soir c’est Annick qui nous accueille et c’est repas filles : 2 belges, 2 mosellanes et nous 2 , très calme et tout le monde au lit à 20:30 car demain est une grosse journée, entre 24 et 26 km selon les guides. Difficile pour nous deux car ce n’est que le 3ème jour et que nous ressentons les courbatures et mal aux épaules. Mais demain est un autre jour et il faudra y arriver.

À bientôt soir c’est repas filles : 2 belges, 2 

Bonjour tout le monde,

hier départ de Nevers en train. A la gare de Limoges j’ai retrouvé Murielle, que je n’avais jamais vue et qui avait manqué le chemin l’an passé pour cause de covid. 
 

Arrivées à la Coquille fin d’am nous avons été accueillies au refuge pèlerins par Philippe et 3 autres pèlerins (2 néerlandais et 1 Belge). Moi qui a toujours été seule l’an passé ça me change ! Nous avons passé une excellente soirée, couchés de bonne heure et ce matin debouts à 7:30 pou un départ à 8:30 

Nous avons commencé par un petit chemin très agréable 

Puis nous avons attaqué le bois et là ce fut l’aventure 

4km de boue et à chercher comment passer. 
Finalement, Murielle a craqué et a choisi le bain de boue !

Nous sommes arrivées finalement assez rapidement (15h) au camping de Thiviers où nous avons retrouvé les Néerlandais avec  qui nous partageons le chalet.

Repos pour l’après midi après la lessive et la douche.

Demain matin en route pour Sorges. 
À demain pour la suite

Voici des petites choses que j'ai cousues récemment.

Tout d'abord une jupe cercle que j'ai vu sur la chaine de Griisette, j'adore son style d'habillement et ayant dans mes stocks des tissus écossais, ni une ni deux j'ai coupé une jupe et voila ce que cela donne

Comme vous pouvez le remarquer, la taille est élastique, donc pour la ceinture au lieu de prendre mon tout de taille j'ai pris mon tour de hanche pour être sûre que ça passe !

Elle n'est pas très large et je pense que je ferai la prochaine bien plus large que mon tour de hanche afin d'avoir plus de volume.

Et maintenant voici ma robe Nikki de Maison Fauve. Le patron et le tissu ont été achetés en octobre 2023 mais ce n'est que récemment que j'ai eu le temps de coudre.

Sur le même patron vous avez un top, une robe patineuse et une robe trapèze que j'ai choisie. j'ai également acheté la magnifique popeline de viscose sable et noir ! un peu déçue car ce tissu se fripe comme vous pouvez le voir sur les photos

Normalement il y a un bouton pour bien marque le pli de la manche mais je n'ai pas encore trouvé celui qui fait tilt

Bien sûr des poches !

Cette forme trapèze tombe très bien dans le dos.

Cette forme trapèze est vague mais pas trop et très agréable à porter et je peux la mettre avec un sous pull.

La prochaine fois, car j'ai bien l'intention de la refaire, je rallongerai les manches (toujours un peu courtes chez Maison Fauve) et surtout je les élargirai car elles sont prévues pour des bras menus.

Je vous souhaite une bonne journée et à bientôt pour de nouvelles réalisations.

Je suis vraiment très très en retard dans mes posts coutures, voici donc tout ce que j'ai fait sur l'année 2023

Janvier 2023 le pantalon droit d'Artésane  j'avais pris les patrons avec la vidéo.

Dans cette offre vous avez 4 patrons :

- pantalon version carotte

- pantalon version chino

- pantalon version droit

- pantalon version flare

j'ai choisi le pantalon droit

pour moi c'était une première : j'ai fait des poches passepoilées ! pas très compliqué mais il faut de la minutie

Devant des poches italiennes, j'ai dû coudre un peu serré...

et pour le plaisir je vous montre que j'ai poussé le sens du détail à mettre du biais sur mes coutures jambes 👍 je ne le porterai pas jambes retournées mais c'était pour le fun (qui m'a pris beaucoup de tempsAvril 2023 mon chat s'est installé derrière la MAC ! pendant ce temps là il ne piètine pas mon tissu !

Mai 2023 j'ai cousu un petit sac banane que je pensais prendre pour Compostelle puis un sac bandoulière et un sac tour de cou que je vous ai déjà présenté dans la catégorie "sacs"

Une grande bandoulière qui permet de le porter devant et y avoir accès facilement

Pendant que j'y étais je me suis fait un peit portemonnaie à la taille des papiers 10,5cm x 8cm de haut

et enfin un autre sac à porter autour du cou et beaucoup plus simple, de plus je pouvais y mettre le guide Lepère

Heureusement que je suis partie avec ces 2 derniers sacs car la bandoulière du 1er a mis 1 semaine pour se déchirer !

Décembre 2023 :

- Le short velours de Ma Peitie Mercerie, un patron gratuit et j'ai trouvé le tissu chez Lolie Shop à Bobigny à un prix défiant toute concurrence, je suis allée à leur entrepôt et c'est une véritable caverne d'Ali Baba !!!!

La ceinture est montée directement avec le dos et le devant, pas de zip mais juste un élastique et pour agrémenter il y a une ceinture.

Facile à coudre et très agréable à porter

- Ma veste Hibiscus chez La Robe du Chat, vous avez plusieurs choix, avec ou sans poches, poches courtes et devant complet, col ou pas col.

J'ai choisi des poches sur tot le devant mais j'ai dû les fermer sur quelques cm car elles sont trop longues et baillent un peu.

Elle est sur le mannequin car je n'arrive pas à la mettre, j'ai acheté un tissu sur internet dont j'avais flashé sur le motif mais l'intérieur fait un peu caoutchouc et je trouve ça désagréable ! je ne sais pas si je la mettri un jour.

déçue par le tissu mais je pense que je la referai car bonnes explications et je trouve le modèle très seyant.

C'est tout ce que je vous montre aujourd'hui mais il y a des encours qui ont été terminés en janvier.

Je suis très contente car mon envie de coudre est revenue et  j'ai plein de projets en tête.

Je vous souhaite une bonne journée, n'oubliez pas de me laisser un message lors de votre passage et à bientôt.

Cette année, je repars pour la suite de mon pèlerinage et je réorganise mon sac car j'espère vraiment aller jusqu'au bout.

De ce fait, j'ai avec moi le "guide Lepère" Espagne Camino Frances ce qui m'ajoute un poids de 350g ! J'ai donc prévu de mettre mes 2 guides, Voie de Vezelay et Camino Frances dans un sac ventral avec ma tablette (370g) pour alléger mon sac à dos.

Je me suis donc cousu un sac à dos que je porterai en ventral

Il n'est pas très grand, 25lx27hx7p, juste pour y faire tenir la tablette.

voilà ce que cela donne :

Une poche extérieure pour y mettre le téléphone que je sors souvent pour ne pas me perdre

Une poche zippée pour y mettre le chargeur de batterie et un porte-monnaie

à l'intérieur une autre poche zippée pour y ranger mes papiers d'identité et la CB

Et ce que cela donne une fois rempli

J'ai toutefois un peu peur qu'il me tienne trop chaud au ventre ! si j'ai les chaleurs de l'an passé ça va être dur.

J'ai oublié de préciser que ce sac était en récup ce qui explique la poche devant usée.

Maintenant, il me reste à finaliser le poids du sac à dos.

N'hésitez pas à me laisser un commentaire et je vous souhaite une bonne journée.

Comme je l'avais annoncé mais avec beaucoup de retard voici le détail de mon sac à dos. Vous l'avez en image et vous pouvez le télécharger en cliquant sur POIDS_DU_SAC 

Mon sac, un Ospreh 46l, pesait environ 8kg, avec l'eau et la nourriture et je pèse 65kg, j'étais donc dans les clous et toutes les personnes rencontrées m'ont dit que j'étais "légère" (le sac, pas moi !).

En partant j'avais des "au cas où" qui sont repartis par poste : un pantalon léger (175g) si le temps était un peu frais, une chemise manches longues, un teeshirt chaud, un petit réchaud avec des plaquettes de gel, une tasse pour faire chauffer café ou soupe pas nécessaire dans les gites ou refuges, des sardines et une corde pour le tarp en cas de grosse pluie. Je me suis rendue compte que finalement je ne faisais pas de chaud le midi ni de café.

Dans mon sac j'avais gardé :,

-un pantalon de pluie que je n'ai jamais utilisé. Quand il pleuvait je préférais rester en short sous le poncho qui est long et de toute façon la pluie coule sur le pantalon puis dans les chaussures !

- une bombe pour les punaises de lit jamais utilisée. Il semblerait que ce problème ait disparu car je n'en ai jamais entendu parler, il ne m'est arrivé que 2 fois qu'on me demande de laisser mon sac dans l'entrée

Comme vous pouvez le constater dans la section "couchage" je n'ai pas pris de "sac à viande", celui que j'avais pesait 200g donc trop lourd. J'ai appris par la suite qu'il y en avait en soie à 50g ! je me déciderai l'an prochain et de toute façon je prenais toujours une douche avant de ma coucher.  J'ai lavé mon sac de couchage en rentrant.

Les pinces à linge sont très importantes quand vous lavez votre linge car il n'y en a pas toujours dans les gites ou refuges.

J'ai oublié de dire qu'il fallait prendre un journal pour bourrer les chaussures quand il a plu ! et puis quand il est fini vous en achetez un autre. C'est vraiment utile.

La veille de partir je me suis fait un petit sac bandoulière que je portais autour du cou et dans lequel j'avais mis le guide Lepère, mon téléphone, la batterie externe, le porte monnaie le tout étant facilement accessible.

Pour l'an prochain j'ai déjà acheté un camel bag de 2l à mettre dans le fonds du sac à dos. Ca me permettra de boire sans devoir m'arrêer, enlever le sac, prendre la gourde, boire, remettre la gourde, remettre le sac à dos ... Il faut que je teste avant de partir car oui je ne pense qu'à repartir.

Voilà, vous savez tout sur ce que j'avais avec moi, je n'ai manqué de rien mais il est vrai que je dormais sous abri !

Merci de m'avoir lue et si vous préparez votre voyage j'espère que cet article vous a été utile.

Bonjour tout le monde,

Après 1 mois de marche il me semble utile de faire un bilan de mon expérience, partie seule sur le chemin de St Jacques 

Solitude/peur : à part une matinée où nous avons marché à trois, ce que j'ai beaucoup apprécié car c'était un jour sans, j'ai toujours marché seule. Je n'ai jamais ressenti la solitude, on est dans son monde, on cherche son chemin, on admire le paysage et on avance. Par contre, lors de mes nuits en gite ou chambre d'hôtes j'appréciais beaucoup les soirées avec d'autres personnes, pèlerins ou non, et j'ai fait de très belles rencontres. Malgré mon appréhension avant de partir, je suis très contente d'être partie seule. Comme me l'avait dit le permanencier à Vézelay "c'est votre chemin à votre rythme" et il avait raison. En définitive il y a peu de monde sur la voie de Vézelay et je me suis souvent retrouvée seule le soir dans les refuges ou gîtes communaux. Tous les pèlerins que j'ai rencontrés (en maison d'hôtes ou APD, Accueil Pèlerin à Domicile) étaient seuls sauf un couple, parfois 2 marcheurs se retrouvaient dans le même gîte et marchaient ensemble pour la journée. Si un jour vous en avez assez d'être seul.e il suffit de prendre un hôtel ou une maison d'hôtes.

La peur d'être une femme seule sur la route m'a un peu taraudé au début et c'est pourquoi j'avais cherché quelqu'un pour partir avec moi, malheureusement cette personne a été déclarée positive au Covid la veille de partir ! Étant prête, mentalement notamment, j'ai décidé de partir seule et de passer outre mes peurs. Je ne regrette pas et je ne me suis jamais sentie en insécurité. De plus, ma fille m'avait installé l’application "life" sur mon téléphone et me géolocalisait facilement, très pratique quand on cherche une rue dans une ville ! Dans cette appli il y a aussi un bouton "alerte" donc tout a été fait pour que je parte sereine et que la famille soit rassurée. Maintenant je dis aux femmes qui hésitent de ne pas avoir peur et de partir seule. 

Marche : contrairement à tout ce qui est dit je ne me suis pas entrainée avant de partir, pas le temps malgré mes bonnes intentions ! Bien sûr exemple à ne pas suivre ! Avant de partir, je marchais une fois par semaine entre 9 et 12 km mais jamais avec un sac à dos et cela fait une sacrée différence. 8kg (avec eau et alimentation) sur le dos ça pèse et je me suis rendue compte qu'au bout d'une heure j'avais mal aux épaules et je devais m'arrêter pour les soulager. C'était un bon timing car avec la chaleur je profitais de cet arrêt pour boire. En parlant de boire, moi qui ne bois pas à la maison hé bien en marchant je buvais plus ou moins 2 litres d'eau/jour !

Mes 2 premières étapes faisaient 21 et 17km à cause de l’éloignement des hébergements, beaucoup trop pour un début. Par la suite je programmais des étapes entre 15 et 18km sans dépasser les 20km. Avec les épaules, la chaleur, le poids du sac et les dénivelés je m'arrêtais très souvent ce qui allongeait mes journées, une bonne chose quand les hébergements demandaient une arrivée après 16 ou 17h mais fatigant. Au cours des semaines, mon corps a pris son rythme et j'avançais beaucoup mieux et un peu plus vite (notamment le matin) puisque les 2 derniers jours j'ai fait 23 et 22km. Sans ce problème de pied je pense que j'aurai beaucoup progressé même si ce voyage n'était pas une course. J'ai toujours marché à mon rythme, tranquillement, et je n'ai jamais hésité à m'arrêter (n'importe où parfois), 1/4 d'heure, 1/2 heure et 1heure pour la pause déjeuner, les 2 premières semaines je faisais même une sieste pendant la pause déjeuner. Je n'ai pas pour ambition de marcher 30 ou  35km/jour comme certains. La marche est un moment d'introspection, de calme intérieur et pas question que ça devienne un challenge. 

Tracé - balisage : heureusement que j'avais une application sur mon téléphone (GPX viewer2) avec laquelle j'avais téléchargé les tracés/cartes et qui fonctionnait sans wifi car parfois il n'y avait pas d'indication notamment aux carrefours ! Et quand vous êtes au milieu de nulle part, pas question de demander aux passants... Je reproche, comme beaucoup d'autres pèlerins les nombreux jours de marche sur bitume, certains jours 95 % du chemin sur routes (communales ou départementales) et ce n'est pas cool. Grace à mon appli j'essayais d'éviter les routes et trouver des chemins, mais pas toujours facile.

L'appli permet aussi de gagner beaucoup de temps quand le chemin officiel vous fait faire des grandes boucles inutiles (le cas à Châteauroux et Limoges notamment) et d'autres fois vous confirme que vous devez bien prendre ce sentier que vous aimeriez éviter.

Me perdre était une de mes peurs avant de partir mais cette appli m'a beaucoup rassurée et, malgré un sens de l'orientation nul, je ne me suis jamais perdue ! J'avais avec moi le guide Lepère que je lisais la veille pour avoir une idée du chemin mais trop de détails qui trompent : "tournez à la maison aux volets bleus" sauf qu'ils sont devenus blancs ! ou " "entrez dans la forêt et suivez le sentier" sauf que la forêt n'existe plus !! J’ai eu du mal à lire leurs cartes et comprendre entre les chemins balisés et "plus courts" que tout le monde me disait de ne surtout pas suivre. Bref, il vous faut une appli en plus du guide.

Sac à dos : J'ai suivi les conseils d'une jeune femme dont je ne me souviens plus du nom du site donc mon sac est un Osprey 46l à 1,2kg. Je vous mets en attaché la liste de tout ce que j'ai mis dans mon sac. Il faisait 6,2kg mais avec un peu de nourriture et surtout l’eau je suis arrivée à près de 8kg. Dans un 1er temps, je dirai, comme tous les randonneurs qu'il faut alléger au maximum mais n'ayant jamais randonné j'ai pris des "au cas où". Merci aux bureaux de poste qui permettent de renvoyer le "trop", encore faut-il en trouver un d'ouvert quand vous passez. Rapidement je me suis rendue compte que je n'utilisais pas certaines affaires et qu'elles pesaient dans mon sac (pantalon, chemise manches longues, réchaud...) tout est parti à Châteauroux et mon sac a bien été allégé. Du coup je me suis rendue compte qu'un sac de 46l était un peu grand pour l’été.

Alimentation : un souci pour beaucoup de monde, certaines fois vous allez régulièrement traverser des villages avec une petite épicerie ou une boulangerie et d'autres jours vous ne traversez que des hameaux et des bois sans rien, donc il vous faut un fonds de secours pour le midi mais aussi le soir et le petit dej. J'ai vu des refuges avec des placards complètement vides ! Aucundépannage ! C’est ainsi qu'un matin j'ai attaqué la grosse montée du Pont des Piles, avant Eguzon, avec dans l'estomac un café et une barre de céréales, dur dur. J'avais donc en réserve du boulgour, 1 sachet de soupe, 1 paquet de nouilles lyophilisées, une petite boite de thon, une boite de sardines, des dosettes de café, quelques dosettes de sucre, des barres de céréales (dans les poches coté), parfois une pomme et assez souvent un morceau de pain. Quand je pouvais je prenais un hébergement avec demi-pension pour avoir un vrai repas sans descendre mes réserves.

Les hébergements : vous avez un grand choix ce qui vous permet de varier en fonction de votre fatigue, votre envie de confort, votre budget. Vous avez des dortoirs (4 à 10 lits) de 10 à 18€ la nuit, des chambres pour 2 ou 4 entre 20 et 35€ ; en chambre d'hôte  vous bénéficiez  d'une chambre individuelle avec salle de bain et toilettes pour 40 à 50€ auxquels il faut souvent ajouter la demi-pension à 20€ et enfin dans les hôtels vous avez le choix entre une chambre seule (autour de 40€) ou avec douche (plutôt 50€) et avec toilettes privatives (60€) vous avez bien sûr des hôtels à tous les prix mais dans les villes uniquement. Beaucoup d'hôtels ont encore une douche et un WC par palier ! Attention, donativo ne veut pas dire gratuité et souvent on vous demande un minimum (10€ le plus souvent, 18€ à Vézelay).

Mes guides : comme la majorité des marcheurs/pèlerins 

• guide Lepère : donne un découpage des étapes avec indications de temps mais pour de très bons marcheurs uniquement puisque leur vitesse moyenne est à plus de 5km/h !!! quelques indications d'hébétements et services. Des cartes que j'ai eu du mal à suivre et bien sûr le détail du parcours que je lisais la veille et chaque soir j'enlevais les pages devenues inutiles (pas de petites économies de poids)

• le Miam miam dodo : une bible pour tous les pèlerins car répertorie tous les hébergements et services tout le long du chemin. personnellement j'avais fait une copie des pages de mes étapes insérées dans les étapes du guide Lepère et idem je jetais tous les soirs. D'autres prennent toutes les pages en photo, à chacun sa méthode 

Bilan - mon ressenti : une expérience inoubliable ! Difficile de traduire son sentiment. Je ne me pensais pas capable de tant de résilience, ténacité et hardiesse. Oui, lors de ce voyage vous vous dépassez et vous n'en revenez pas indemne. Moi qui faisais attention aux normes sociales, j'ai fait la sieste dans un cimetière, le long des routes ou chemins, j'ai vécu un mois avec 2 shorts et 2 tee-shirts, j'ai passé des nuits seule en refuge sans jamais avoir peur moi qui met l'alarme à la maison ! J’ai marché des journées entières sous la pluie sans me plaindre (presque !),  j'ai marché sur des chemins que je ne connaissais pas sans jamais avoir peur de me perdre ! Je suis passé par des passages "à risque" qu'ils soient herbus ou périlleux (le chemin du Cassecou à Châteaubrun) mais j'ai toujours avancé. Sans me forcer, sans me poser de question ; le matin je mettais mon sac et j'avancais, c'est tout.

Lors de cette marche, ce qui m’a beaucoup touché ce sont toutes ces rencontres informelles, des gens qui vous croisent et vous souhaitent un bon chemin, d’autres qui viennent vers vous et vous parlent de leur propre chemin avec encore  des étoiles plein les yeux, les automobilistes qui vous font signe, les cyclistes qui ralentissent et vous souhaitent bon courage. Tous ces petits gestes qui  vous boostent et illuminent votre journée.

Mon chemin s'est arrêté à cause de mon pied qui me faisait vraiment trop souffrir. Les derniers jours je ne partais plus heureuse de la journée à venir, mon unique pensée était "mon pied va-t-il tenir ?" et le soir je gérais la douleur. Il n'était pas possible de continuer dans ces conditions. Maintenant je me repose mais je sais que je repartirai car je dois finir ce que j'ai commencé, je veux retrouver le plaisir de la marche, les rencontres inattendues, les moments d'introspection, juste m'émerveiller d'un paysage ou du vol des papillons. 

Comme d'autres pèlerins, je dirais que la marche est une drogue, un moyen d'échapper à un quotidien et de se retrouver. Maintenant, à moi de modifier mon quotidien, sortir des conventions sociales, des responsabilités qui vous minent, prendre du temps pour moi pour les quelques années qu'il me reste.

N'hésitez pas à me faire part de vos remarques dans les commentaires.